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Le patient en état de mort cérébrale est privé de l’essentiel de ses processus de régulation physiologiques et est donc sujet à des variations brutales de son homéostasie ventilatoire, circulatoire, thermique, hormonale et hydro-électrolytique qu’il conviendra de détecter rapidement et de corriger. Le suivi d’un donneur, dans l’attente du prélèvement, impose le recours à un plateau technique de surveillance comprenant :
Le recours à la ventilation artificielle: obligatoire, elle utilisera en général une FiO² de 40% (plus élevée, elle est toxique pour le parenchyme pulmonaire), avec introduction d’une pression expiratoire positive (Peep) de 5 cm d’eau, afin d’éviter le collapsus alvéolaire, générateur de micro-atélectasies.
Une réanimation cardio-vasculaire : l’instabilité hémodynamique peut être consécutive à l’hypovolémie, à la vasoplégie et à une dépression myocardique. La réanimation cardio-circulatoire reposera donc sur :
Une correction hydro-électrolytique : les désordres ioniques sont le plus souvent consécutifs à une polyurie hypertonique associée au diabète insipide, qui relève d’un dysfonctionnement post-hypophysaire traumatique ou ischémique (mort cérébrale). Ils se caractérisent par l’hypokaliémie, l’hypernatrémie et l’hypophosphorémie. L’hyperglycémie est également fréquemment observée. La diurèse sera compensée de manière qualitative et quantitative par une solution isotonique. En cas de polyurie massive supérieure à 500 ml par heure, la perfusion IV d’un agent antidiurétique non vasoconstricteur comme la vasopressine (Minrin®) à la dose de 1 à 2 µg/24H est régulièrement utilisée. L’hyperglycémie peut requérir l’administration d’insuline.
La prévention de l’hypothermie est assurée par couverture chauffante, et éventuellement un réchauffement des liquides perfusés.
Le traitement des coagulopathies : par utilisation de fractions coagulantes.
La correction de l’acidose métabolique et de l’anémie.
L’antibiothérapie prophylactique du donneur.